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régulation de débit dans les réseauxCes Start-Up qui marchent sur l’eau.

Parce que l’eau est une denrée rare, la filière a plus que jamais besoin d’innovations

A l’occasion des premières rencontres Business Eau, organisées au Palais de la Bourse, une douzaine de jeunes entreprises sont distinguées par leurs solutions innovantes répondant aux problématiques actuelles.

Elles sont douze à avoir été retenues pour présenter leur offre à des acheteurs de grands comptes ou de collectivités.  Après avoir été sélectionnées précisément parce que leurs solutions pouvaient correspondre à besoin d’achats. Elles ont eu droit à une présentation cadencée en mode pitch. Trois d’entre elles ont été plébiscitées par le vote des participants.

Mais toutes avaient de l’eau à apporter au moulin de cette filière aux enjeux divers et variés. Néanmoins marquée par des exigences réglementaires croissantes sur la qualité de l’eau distribué. Il ne devrait plus y avoir que 1 500 à 3 500 services d’eau et d’assainissement contre aujourd’hui 35 160 aujourd’hui. Une obligation de la loi NOTRE , pour en finir, certes avec l’émiettement des services. Stigmatisé dans de nombreux rapports de la Cour des comptes ou du Conseil d’État, pour mutualiser les capacités d’investissement. De même à relever les défis actuels et à venir dans la gestion des réseaux d’eau et d’assainissement (un des points faibles de la gestion locale de l’eau).

Dans ce contexte, et plus globalement tant les enjeux liés à la préservation des ressources. Qui sont-elles ces entreprises qui cherchent à auto-réguler les flux, traiter et recycler les eaux usées.

Certaines d’entre elles, préfigurent même ce que pourraient être les stations d’épuration de demain. De véritables usines de valorisation de leurs sous-produits (eaux traités, boues, etc.) pour devenir productrice d’énergie, de matières premières, et/ou d’eau recyclée de qualité

Flow Regulation System. «  F-Reg comme régulation des flux  », acquitte son directeur général Emmanuel Curinier.

L’entreprise niçoise, née en 2014 dans l’incubateur Paca Est, a imaginé un système de clapets qui permet aux collecteurs d’eaux pluviales de jouer un rôle supplémentaire en cas de fortes pluies : stocker de l’eau en plus de l’évacuer. «  Cela a débouché sur un concept innovant : l’auto -régulation. On va adapter ce clapet, qui fonctionne comme une soupape ou un détendeur, sur un réseau nouveau ou existant. On peut ainsi éviter de l’amont vers l’aval les pics de débit qui provoquent des inondations (qui coûteraient pas moins de 850 M€ chaque année, ndlr). Également des débordements par temps de pluie et aussi ruissellements et les rejets d’eaux usées. C’est un complément aux bassins de rétention, et l’on peut potentiellement doubler le stockage des eaux ».

La solution peut ainsi permettre aux exploitants de réseaux et/ou aménageurs publics et privés de faire l’économie d’un investissement dans des bassins de rétention enterrés. Après trois ans de R&D, l’entreprise a démarré la commercialisation cette année et a déjà signé pour une quarantaine d’installations. L’étape d’après ? La connectivité de ses clapets pour constituer un réseau intelligent. Ce système est capable de suivre en temps réel le fonctionnement des réseaux d’assainissement.

Regardez l’interview